vendredi 25 novembre 2011

Et maintenant ?

Voilà.

J'ai posté sur ce blog à peu près tout mon itinéraire jusqu'à aujoud'hui. Période de jeunesse exceptée.
Ce flashback arrive à un moment où je me demande comment je dois poursuivre dans cette voie.
Je me dis que pour tout peintre amateur, mon itinéraire peut être instructif. D'où ce blog.

D'une part je prends un plaisir infini à peindre : c'est technique, intellectuel, spirituel. Mon entourage s'enthousiasme du résultat et s'étonne de la transe dans laquelle ça me plonge. Il y a donc peut être quelque chose à valoriser (là, mes réflexes "production" et "rentabilité" ressortent...). En plus, la recherche d'une expression artistique contemporaine est une extraordinaire aventure intellectuelle.

Mais je regrette de n'avoir pas creusé la question plus tôt, quand j'étais jeune, que j'avais du temps. J'aurais du prendre des cours plus complets : j'aurais appris des techniques, j'aurais gagné du temps de ratage. Aujourd'hui, avec la vie de famille et ses mutations, impossible de suivre ces cours. Impossible d'y passer le temps réellement nécessaire. Dans quelques années j'espère qu'un de mes enfants s'y intéressera et je pourrais me raccrocher à son apprentissage... Pas terrible car fusionnel, mais tant pis.

D'autre part, les toiles prennent de la place dans la maison. Le matériel coûte un peu (enfin, tout est relatif). Et puis, c'est super gratifiant de tirer bénéfice de sa production. J'aimerais donc bien vendre un peu.
Mais quand j'ai envisagé d'aller faire le tour des galeries avec un catalogue de mes réalisations, j'ai réalisé l'ampleur de la tâche. J'ai regardé les guides de réalisation d'un book digne de ce nom. Le book présente le cursus, les expos réalisées, des critiques... Là, j'ai RIEN. NADA. c'est super vide. Normal, je suis une peintre du dimanche (et encore, si c'était tous les dimanches entiers, ce serait déjà bien).
Et puis, si je veux proposer mon travail à une galerie, il faut que le travail soit digne. Je ne me permettrais pas d'exposer des oeuvres comme d'autres le font.  Cela me navre d'ailleurs. On peut être très satisfait de soi, de l'exploit que l'on a pu réaliser, c'est légitime. Mais, quand même, de là à le mettre en vente... Il faut un peu d'honnêté intellectuelle.

Donc, je suis convaincue de pouvoir poursuivre dans cette voie, mais mon travail manque de maturité. Avant de le faire sortir au grand jour, il restera sur ce blog, et devra progresser. Le chemin à accomplir est long, et il sera parfois décourageant.  Je reviendrai alors sur ces pages et elles me ramèneront dans le droit chemin.

Ce que je voudrais, à terme, c'est créer une production qui vienne chercher le passant en le prenant par le bout de son âme (comme une bonne odeur par le bout du nez), et qui l'enchante au sens propre.
J'aime l'idée d'entrer dans le tableau, de se baigner dans les nymphéas, de s'envoler dans un ciel bleu sans limite, de s'élancer à la poursuite d'un ballon, de chatouiller le bas d'un dos nu.

Nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve.

Coupe du monde

Vive le rugby. Ça, au moins, c'est un sport franc : soit on donne tout ce qu'on a, soit on se fait démolir.
A garder en mémoire pour tous les jours : parfois, quand on n'hésite, peut être est-il préférable de foncer directement (mais aussi judicieusement) dans le tas...

Ouh la coquine

J'aime assez procéder par association. J'associe les photos, les vidéos, les sons, les personnes...
La petite bouille de cette petite fille sur les genoux de sa maman m'a rappelé les patrons Citronille.
Nous verrons, dans quelques années, si ce tableau était prémonitoire. 

Oeuvre imposée

"Partez de cette photo et réinterprétez là selon votre style"
Mon style, mon style ! Je n'en ai PAS de style... Bon, allons, on se débarasse vite fait du truc.
Je reprends une toile ratée (un 3è dragon-innomable), je la barbouille de texture, je lui colle dessus un peu de terre (ça cache le tableau d'en dessous). Puis bon, allez, je pose vite fait les ombres, puis vite fait un peu de lumière et Hop. et Voilààààà !
Bah, c'est pas si mal !
En fait, plus c'est vite fait, mieux c'est fait !

Le mieux est l'ennemi du bien

Alors voilà, ça commence comme cela.
J'ai envie de faire un tableau bleu, comme des atolls.
Là, ça va, c'est presque bien, il manque un petit quelque chose.
Et puis, on rajoute un petit quelque chose, mais c'était pas celui là. 
Donc, on essaie de rattraper le coup... Mais c'est toujours pas ça.
Et là, ça vire au cauchemard,... et ça file à la poubelle.
Moralité : il vaut mieux laisser dans un coin et le reprendre après...
L'acharnement thérapeutique, ce n'est pas bien.



Coup de coeur

Ce matin là, notre famille a entamé une nouvelle période de vie.
En passant par la Divatte, ce bras de Loire m'a adressé son plus beau paysage.

Oeuvre imposée

"Prenez cette photo de Lee Miller, découpez-la, réinterprétez la".
J'aime bien, elle est en vente.

Dragons

Je veux faire un dragon.
C'est mythique, on fait ce qu'on veut, on oublie les barongs et les chinoiseries.

1er essai : NUL, on dirait Alf.
En fait, si, c'est bien, dans une chambre d'enfant. Il fait peur mais pas trop.
2è essai : Allez, je prends la plus grande toile qui entre dans la voiture. 1heure, montre en main et il a surgi de mes mains sur la toile comme s'il venait d'un rêve. Magnifique.

Le feu du potier

Je souhaitais réaliser un tableau pour une tête de lit. Quelque chose de chaleureux.
Et puis, de fil en aiguille, les couleurs ont évolué et le résultat a été très contemporain !
... Et il est vendu !

new york

Nous sommes partis d'une oeuvre imposée, consistant à refaire un tableau travaillé au couteau. Très intéressante cette première rencontre avec le couteau. En plus, c'est pratique : ON NE PEUT PAS SE TROMPER, il suffit de rajouter des couches, cela ne fait que renforcer la texture.
Puis, j'ai eu envie de faire une perspective. Ça, c'est mon premier dada : la géométrie, les lignes, les points de fuite. Quoi de mieux que les rues de New York avec leurs taxis jaunes ?


Après un beau gros ratage sur une oeuvre imposée impossible à montrer, c'est à la poubelle.
J'ai repris l'idée d'un masque et de pâte de texture.
C'est fou ce qu'il ressemble à mon professeur de Kung Fu...



Un saint rien que pour toi

Voici une réalisation (pure copie) à l'occasion d'une première communion.
Le saint étant introuvable en icône traditionnelle, j'ai employé un procédé de décalcage.
Les premiers cours de peinture ont porté leur fruit : j'ai été beaucoup plus vite pour réaliser les couleurs.

Oeuvre collective

C'est les vacances.
Nous avons fait un tableau à 6 mains, retraçant les couleurs de saison, les choses qui nous touchent à ce moment, et les premiers dessins de la petite dernière... C'est une tranche de vie. Moi, j'adore.

Un peu de thé ?

En fait, même quand c'est raté ou "bof", on expérimente.
Là, j'ai réalisé une chinoise un peu naïve (dans tous les sens du terme).
J'ai testé des couleurs de terre. Intéressant.

Besoin de vitamines

Facile d'imaginer sa déco, quand on peint. Du genre, quelque chose de vif, pour la cuisine.
Sauf quand c'est raté, bah, c'est moche...Ici, un kiwi...

Le Frison

Rien de tel qu'un cheval pour habiller un intérieur :
Petit cadeau à une personne que j'aime bien

Oeuvre imposée

Objectif : réaliser une interprétation de la Cène, soit en technique soit en synomyme (la scène)
Ici, ma réalisation : un apéro géant sur la place Royale à Nantes, vue depuis un balcon (clin d'oeil à l'actualité).
Avec le recul, je trouve la réalisation plutôt bonne, mais les couleurs horribles...

Merci Bernadette

Bernadette, elle est très chouette, on l'aime bien plus, bien plus que les gaufrettes.
Petit cadeau, l'air de rien, à notre super Nounou du mercredi, pour dire qu'on pense à elle.

Course de yoles

Mon coeur est gardé une amarre sur la plage de Diamant.

Il n'est pas un peu vide, ton bureau ?

... Ça te dirait, mon chéri, un joli tableau coloré ?
Ah oui... Tu aimerais quelque chose du genre Farbenmeere de S. Heise...
En premier, l'original
Puis, le mien (un peu moins lumineux, un peu plus brouillon, mais bon, je n'ai pas la science infuse !!)
Eh puis, je l'ai refait avec de la pâte de texture : Bof.

Oeuvre imposée

Nous avions à réinterpréter le déjeûner :


J'ai utilisé 3 toiles, et une vision moderne (souvenir des Caraïbes)

Première vente

J'ai assimilé texture à relief.
Alors j'ai pensé canyon, mais un peu, euh, customisé.
Cela a donné Canyon 1 (il aura des petits frères et soeurs).
... Et il est vendu !

mercredi 23 novembre 2011

J'aime les pâtes

Elève : J'ai trouvé une chouette photo sur Internet, je la referais bien.
Maître : Oui, c'est pas mal. Pourquoi tu n'essaierais pas la pâte de texture, grattée,  frottée ?
Elève  : ??
Maître : Mais si, tu vas voir ! Eh puis, prends une grande toile ! Ose !

 1 heure plus tard...
Elève : Wouahou. C'est moi qui ai fait ça ? C'est TROP BIIIENNN, !!!

Ce tableau-là j'y tiens. C'est ma réussite. Il trône dans mon hall.
Certains jours gris, je le regarde et il me rappelle : "Eh toi, là, dis donc ! Tu as su faire ça ? Alors tu sauras faire autre chose ! Secoue toi un peu  !! Et pense autrement !"

Autre ratage

J'avais envie de rouge.
J'ai donc fait... Une rose. Ça, je sais faire. Facile.
Mais hors sujet... Trop... déco ou convenu. Pas assez... artistique.
Alors, j'ai changé le coeur jaune en coeur bleu... GROS RATAGE... Direction fond du grenier.

mardi 15 novembre 2011

Oeuvre imposée

Chuuut, le Maître parle.
Aujourd'hui, oeuvre imposée, le cri. "Faîtes moi un cri, à votre manière, LACHEZ-VOUS !"
J'ai pensé à Rage against the machine. Sombre, hurlant... comme une homme qui s'écrase sur une vitre. Bah oui, c'est trash, mais que voulez vous, faut se lâcher ?

Je trouve cela réussi. Mon prof aussi... Et mon grand-père ADOOORE (bah ça, ça change de son habituel : "Moui, c'est pas mal, y'a d'l'idée")

Kitsh

Il faut se lancer !!!! Désapprendre pour réapprendre.
Petit essai. Finalement, je trouve ça kitsch. Direction le fond du grenier.
Eh oui, vous le verrez, il y a des ratages. Il y a même des toiles figurant ici qui ne sont plus.
J'estime que cela fait partie de l'aventure. Si on n'ose pas rater, on n'ose plus rien.

1er cours

J'ai enquêté. Seulement 2 ou 3 peintres donnent des cours pas trop loin de chez moi (qui dit éloignement, dit trajet, essence, temps perdu...).
Pour ce qui est des horaires, c'est compréhensif, il y a surtout des créneaux le soir, le samedi et le mercredi. Bref, à chaque fois que je m'occupe des enfants. Cela m'ennuierait d'embaucher une nounou pour aller faire de la peinture, cela fait un trou dans le budget sans recettes en face.

Ouf ! J'ai finalement trouvé un artiste peintre, disposant d'un créneau de cours le matin sur un jour d'école. J'ai rendez vous le jeudi matin, à la boutique de loisirs créatifs qui met à disposition son atelier.
Je dois venir avec un projet...
Bon, que vais-je faire ? Par quoi je commence ?
Tiens, je ferais bien l'arbre de vie de Klimt.

Peindre avec l'acrylique ? Moui... En tryptique, ah ouaisss !...Avec du collage, euh... Est-ce bien raisonnable ? Un serpent ? rouge ? Bon, allez, on y va.
1ère règle :  DE L'AUDACE !!!


Je suis désolée, M. Klimt, en fait, votre original est mieux.
Je vais peut être réduire mes prétentions ou me borner à faire des semblants de copie.


PS : Je viens de prendrer en photo ma réalisation.
Un an s'est écoulé entre ce tableau et le moment où j'écris ce billet.
Eh bien, je crois que je vais le reprendre !

Un coup de pied aux fesses

Septembre 2010.

J'en ai marre.
Que des portes qui claquent au nez et pas de boulot à l'horizon. Ça va, j'ai compris, c'est la crise, il faudra s'y faire.
Alors, soit je me ronge les doigts et je passe mes nerfs sur la famille, soit je trouve à faire quelque chose d'intéressant, qui ne coûte pas cher.
Quand j'étais petite, je n'avais besoin de sous pour occuper mes journées ! Il me suffisait d'un crayon et de papier. Et en plus, j'arrivais à épater les copains et ma famille.
Alors, back to basics !
Cela dit, j'ai essayé des tas de techniques, mais sans aide, tout est resté inachevé.
Je crois que je vais prendre des cours. En plus, ça me sortira de ma vie domestique et je verrai du monde.